Introduction
Mon frère
Ce site raconte un peu l'histoire de mon frère, décédé en mars 2000, il aurait eu 34 ans le 27 mai suivant, il est parti trop tôt, si jeune et plein de vie.
Son départ me prive de sa présence, me prive de lui et je sais que ses amis pensent à lui aussi.
Après avoir écrit des passages de sa vie et des lettres que je ne lui posterai plus, j'avais souhaité mettre en ligne certains textes sur un blog, j'ai finalement choisi de ne laisser que quelques photos, quelques poèmes et messages sur ce site.
Ceux qui l'ont connu savent que l'enfance de Patrick a été attristée et ponctuée d'abandons, ces abandons qui l'ont marqués et blessés longtemps.
Privé d'amour et de tendresse d'une mère partie sans se retourner, absence, ignorance et abandon d'un père.
Manque de gentillesse d'une grand-mère, qui ne l'aimait pas, qui ne lui montrait pas, qui ne savait pas qu'il avait besoin de douceur et d'affection.
Manque de courage d'un grand-père qui ne lui a jamais dit les mots qui font grandir en homme, les mots qui donnent confiance à un petit garçon qui manque d'assurance, ceux qui réconfortent aussi quand enfant on ne comprend pas ce qui se passe autour de soi. Les adultes comprennent la vie et les évènements avec leur regard d'adulte, un enfant voit les choses avec son regard, il les reçoit différent, les ressent plus fortement ou plus difficilement parce qu'il n'est encore qu'un enfant.
Un enfant doux et sensible qui ne recherchait que l'amour des siens mais qui a souvent trouvé les mensonges, la trahison, méchanceté, punition et abandon. La colère des adultes entre eux trouvent trop souvent un bouc émissaire sur un innocent. Les conflits familiaux font des victimes, les premières petites victimes des désaccords, malentendus, disputes et des séparations, sont les enfants.
Patrick-Ludwig n'est pas mort des querelles familiales ni de la séparation de ses parents, certes, il a grandi et est devenu un homme et, il a même fini par s'affranchir et s'éloigner de ceux qui se disent être une famille mais qui n'en sont pas parce que tout simplement cette "famille" trop désunie était préoccupée à se déchirer. Parce que cette famille l'a trop blessé lorsqu'il était enfant puis adolescent, il s'en est détourné avec le temps et il se sentait bien et libre.
Ce qui l'a tué c'est autre chose, juste un accident respiratoire. "Juste", parce que chaque jour, il suffit "juste" d'un petit problème pour que tout bascule et que la vie s'arrête. Aussi incroyable que cela puisse paraitre en notre siècle et sur Paris, un soir de printemps, c'est hélas juste un arrêt respiratoire qui a enlevé la vie de mon frère. Le retard des urgences et la fin sans pouvoir lui dire : au revoir, je t'aime.
Ce site permet à celles et ceux qui l'ont connu et qui le cherchent, de savoir qu'il est parti et qu'il est en paix.
Ce site parle de lui pour celles et ceux qui ont envi de partager un moment ici, lui rendre hommage et lui laisser un message.
Patrick-Ludwig l'a pas de tombe à proprement parler parce qu'il voulait être incinéré, ne cherchez pas à fleurir un endroit où il n'est pas, si vous l'aimez, il est dans votre coeur.
Si vous avez connu mon frère, que vous voulez m'écrire, ce sera un grand plaisir de parler de lui.
Merci à ceux qui m'ont déjà contacté,
Merci Anne de m'avoir écrit, vous avez compté dans la vie de mon frère et je vous ai longtemps cherché.
Merci à ses amis, merci à ses camarades d'écoles, merci à tous ceux qui continuent de l'aimer, il est dans nos cœurs, ceux qui l'aiment vraiment ne l'ont pas oublié, je le sais. Ce site nous relie
A mon frère Patrick-Ludwig,
Catherine
(texte écrit sur Oldiblog à l'ouverture du blog en 2006, il est transféré sur ce site après la fermeture d'oldiblog)
