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Au fil du temps

Souvenirs (extrait)

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Notre religion est aussi dans notre coeur et dans notre coeur réside l'amour que nous avons pour Dieu et pour ceux qui sont décédés.

 

Il n'y a nul besoin d'édifice pour se recueillir et avoir la foi, il n'y a nul besoin de tombe fleurie pour démontrer son amour, ni pour rendre hommage à ceux qui ne sont plus à nos côtés, ils ne nous ont pas vraiment quitté tant qu'ils restent dans notre coeur et tant que nous les aimons.

 

La sérénité et la paix intérieure qu'apportent certains lieux, nous aident cependant à dépasser la tristesse. En venant vivre à la campagne, j'avais déjà ressenti cette paix intérieure que m'apportait la présence proche de la nature, alors au décès de mon frère, j'ai voulu lui créer un havre de paix, l'entourer d'une douce lumière et de couleurs pour apaiser son départ brutal. Au fil des années, les fleurs se sont installées et de nombreux animaux sont venus coloniser cet endroit de façon inattendue. Depuis, tout semble s'être organisé pour lui créer un véritable Eden.  C'est cet Eden que je décris ici.

Le "Jardin  des souvenirs" est le nom de cet Eden que je t'ai dédié, Patrick, Eden est aussi un nom qui nous a été cher, celui d'une association de protection des animaux à laquelle nous avons contribué ensemble et avec d'autres amis.

 

Eden est ce dont nous rêvons tous de trouver ici ou ailleurs, maintenant ou plus tard. Nous imaginons l'image différent de notre existence, plus doux, plus apaisant, pourtant il peut être autour de nous, il suffit de regarder.

 

Cet Eden t'a accueilli et refleuri chaque année, il est aussi différent à chaque instant, surtout au Printemps.

Je viens quelques fois te rejoindre sur le banc et je contemple chaque fleur et chaque nouveauté, j'observe les insectes qui viennent y butiner, mes chats s'y reposent et mes chiens semblent te veiller.

Cet endroit invite le repos, il inspire la sérénité.

Ces instants sont offerts à la mélancolie mais sont aussi ponctués de sourires en pensant à notre enfance, à nos rires, à nos bêtises et à nos complicités. Je consacre du temps à préserver ce petit paradis pour toi, il me rapproche de toi, même si tu n'es plus là.

L'hellébore, toujours ponctuelle en hiver et encore présente beaux jours, nous fait patienter en attendant le retour du printemps, et là les narcisses des bois sont les premiers avec les muscaris à apporter une touche de couleurs et reprendre vie. Viennent ensuite, les tulipes et le coeur de Marie, puis les bleuets. Au dessus l'acacia embaume de son parfum suave et sucré, il est alors vite colonisé par les abeilles qui dans leur tourbillon apportent une jolie touche musicale. Les papillons dansent jusqu’à l’été sur les corolles  qui se succèdent jour après jour. Un écureuil a aussi investi les lieux, je l'ai surpris à enfouir ses noisettes près de la vasque, les tourterelles et tant d'autres d'oiseaux nichent dans les grands arbres qui bordent cet endroit que leur chant étonne tout le monde autour, tant ils sont nombreux.

A l’ombre du tilleul, le nepeta invite au repos et les chats qui s'y roulent avec nonchalance. L'hortensia investi le massif, ses grosses fleurs roses invitent à la contemplation durant tout l’été, lui aussi est au rendez vous et ne manque pas une saison.

Les amis qui nous rendent visite savent que j'aime fleurir et choyer le jardin des souvenirs, Nadine a eu une pensée pour toi en apportant un petit cyclamen qui chaque année pointe son nez...

Ces fleurs que tous ont offert pour toi

Merci à tous de penser à Patrick-Ludwig,

merci de votre visite au «Jardin  des souvenirs ».

Poèmes

Avec le temps                                                            

Paroles: Léo Ferré

 

Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
avec le temps tout s'évanouit

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus

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Mai, les journées ensoleillées, les fragrances éparses et sucrées des lilas, les délicates clochettes de muguet dissimulées sous les bois,

Mai, mois de sa naissance,

En ce mois de mai cette année, mon frère aurait fêté ses 46 ans mais jamais je ne lui verrai les tempes grisonnantes ni ses cheveux devenir fils d'argent
et Maïa l’a fait étoile géante

 

Mai a pour anagramme Ami,

 

Ami qui lui rend visite je t’offre ce bouquet,

Ami qui pense à lui, trouve le bonheur.

texte écrit en 2012

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